La misère de la Seconde Guerre Mondiale écrasait encore les Algériens quand survint le premier novembre 54. Les enfants sont pris dans un drame qui impose ses codes à leurs jeux. À l’école, il faut capter le savoir tout en rejetant le Français qui le dispense. Avec l’indépendance, les adolescents découvrent que des hommes idéalisés peuvent infliger à leurs frères les abus qu’ils ont combattus. Un an et demi plus tard, la Kabylie revit les affres des tortures et des punitions collectives lors de la répression de l’insurrection du FFS. C’est dans cette succession de conflits que grandit Saïd SADI. Empathique mais lucide, le regard posé sur la condition des siens, permet d’entrevoir les prémices de l’épopée d’avril 80.
Ce premier tome de ses mémoires nous dit comment et pourquoi les « fils du pauvre » engageront, plus tard, l’improbable combat pacifique face à une violence endémique ; il nous explique également les soubassements de leur audace qui inspirera les générations soumises au dictat de la pensée unique et qui continue à nourrir en elles l’espoir d’une Algérie démocratique.
Plus qu’un parcours de vie, ce récit est le premier grand témoignage sur l’enfance algérienne dans la guerre et l’après-guerre.
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